Suite à l’adoption du Projet de Territoire Garon’Amont (PTGAProjet de territoire Garon’Amont.) le 20 octobre 2020 et à la validation préfectorale du 31 mars 2021, il s’agit désormais de mettre en œuvre les 32 actions concrètes identifiées pour mieux appréhender la gestion de l’eau.
Le Conseil départemental de la Haute-Garonne, qui a porté l’élaboration de la démarche, assurera le pilotage global du programme d’action en étroite coordination avec les différents porteurs d’actions.
Pour l’assister dans cette tâche au cours de ces 4 prochaines années, le Conseil départemental bénéficiera de l’expertise de prestataires en matière d’ingénierie de l’eau, de communication et de concertation. Ceux-ci seront recrutés d’ici l’été à l’issue d’une procédure de consultation, qui sera lancée dans les tous prochains jours.
Pour le Conseil départemental de la Haute-Garonne et ses partenaires, il est fondamental que la dynamique de concertation développée lors du travail d’élaboration se maintienne durant la phase de mise en œuvre. Dans cette optique, le Comité de Concertation, instance qui regroupe les principales parties prenantes du territoire de Garon’Amont (collectivités, usagers, associations, membres du panel citoyen), sera maintenu pour informer de la mise en œuvre des actions et permettre l’expression d’avis. Par ailleurs, Christine Jean, garante de la concertationLes garant.e.s sont chargé.e.s de veiller à la qualité des dispositifs participatifs mis en place par les responsables de projet, plans ou programmes. Ils/elles garantissent le droit à l’information et à la participation du public selon le code de l’environnement. lors des phases précédentes, poursuivra sa mission pour le suivi de la mise en œuvre du plan d’actions.
Pour assurer la transparence du processus, le site internet Garon’Amont sera reconfiguré, notamment pour permettre un suivi aisé des actions. Il permettra le recueil de messages et comprendra une rubrique sur les « questions fréquemment posées ».
Certaines actions ont d’ores et déjà été engagées : le conservatoire départemental des zones humidesTerrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. de Haute-Garonne (action A.3.1) et de l’observatoire technique partagé des économies d’eau agricoles (action C.2.1). Elles ont déjà fait l’objet d’article lors de la dernière lettre en décembre dernier. Les articles ci-après permettent de connaître l’actualité de ces démarches :
Le Conservatoire départemental des zones humides : un outil unique en France !
Le point sur les premiers travaux de l’Observatoire des économies d’eau agricoles
Depuis, d’autres actions ont démarrée :
– Un travail préparatoire a été finalisé par le Conseil départemental de la Haute-Garonne pour engager lors de l’été 2021 une expérimentation sur l’utilisation d’anciennes gravières en substitution de prélèvements dans le milieu naturel (action C.1.2). Le site expérimental se situera sur le « lac de Barbis » à Carbonne. Cette action permettra de tester la faisabilité de cette approche, l’objectif étant de confirmer que le pompage de l’eau de la gravièreUne gravière est une carrière d’où sont extraits des granulats utilisés pour la construction, après exploitation les dépressions en résultant se remplissent naturellement d’eau n’affecte pas le niveau d’eau dans la nappe.
– Une collaboration est en cours de contractualisation entre Réseau31 et le BRGMBureau de recherches géologiques et minières (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) s’agissant de l’opération expérimentale de recharge de nappePratique qui vise à augmenter les volumes d'eau souterraine disponibles en favorisant, par différents aménagements, l'infiltration d'eaux superficielle (ex : rivière) jusqu'à la nappe. (action C.2.1). Il s’agit d’utiliser les fonctionnalités naturelles des nappes pour « stocker » de façon transitoire de grands volumes d’eau, avec restitution progressive dans la Garonne (ou certains affluents) à l’étiageMoment de l'année où un cours d'eau atteint son débit minimal. Les étiages peuvent être rendus plus sévères par la sécheresse ou les prélèvements d'eau, par exemple, ou encore rendus plus précoces du fait du changement climatique. Ce projet utilisera le canal de Saint-Martory comme vecteur pour les transferts d’eau nécessaires à la réalimentation de la nappe.
– Le BRGM intervient également au côté du Conseil départemental de la Haute-Garonne pour mettre en place l’observatoire hydrologique des sources (action D.1.1). Des échanges ont permis de dresser une première liste de sources susceptibles d’être instrumentés. Ces réflexions préalables seront partagées prochainement avec les collectivités compétentes en matière d’eau potable, celles compétentes en matière de gestion des cours d’eau et l’ensemble des acteurs concernés.