Partant du constat qu’il existe un manque de données de référence nécessaires pour décrire l’irrigation, mesurer les efforts déjà réalisés par la profession agricole et estimer un potentiel d’économie d’eau dans le secteur agricole, la démarche Garon’Amont s’est engagée dans l’élaboration d’un outil de connaissance dédié à ce sujet : l’observatoire technique partagé des économies d’eau agricoles (action A3.1 du programme d’action Garon’Amont).
Des premières réunions techniques viennent de se tenir afin de préciser le programme de travail de cet observatoire porté par la Chambre d’agriculture de Haute-Garonne et le Conseil départemental de Haute-Garonne. Ce travail, engagé dans le cadre d’une collaboration entre plusieurs services experts, va s’organiser dans les mois à venir autour de 2 grandes phases :
– Une « phase 1 » de collecte de données pour produire des indicateurs transparents et partagés par les différents acteurs, afin notamment de mesurer les économies d’eau passées. Il s’agira de définir des indicateurs selon 4 grandes familles :
- évolution de l’assolement et des pratiques,
- évolution des volumes prélevées par l’irrigation,
- valorisation socio-économique de l’irrigation,
- paramètres déterminants de références agronomiquesscience de l’agriculture.
Les partenaires techniques se sont inscrits pour participer à 4 groupes de travail pour collecter les données relatives à chaque famille d’indicateurs.
– Une « phase 2 » d’identification des économies d’eau futures potentielles, en évaluant les marges de manœuvre possibles afin d’atteindre des objectifs territoriaux fixés et les moyens d’accompagnement pour les mettre en œuvre.
Cette action a fait l’objet d’une candidature à l’appel à projet de l’Agence de l’eau Adour-Garonne relatif à l’économie et l’efficience de l’eau en agriculture. Elle est combinée avec l’action A.3.2 du projet de territoire sur les diagnostics d’exploitations et des suivis individuels pour accompagner les exploitants dans une approche agro-écologique globale. L’ambition générale est d’arriver à accompagner dans la durée 200 exploitations irrigantes du périmètre (soit 50% du nombre total des exploitations irrigantes).
L’observatoire permettra de produire des références utiles à l’élaboration de diagnostics et de conseils plus efficaces et plus pertinents, notamment en ciblant des zones prioritaires pour commencer les diagnostics. En retour, les données recueillies dans les diagnostics permettront d’alimenter, affiner et faire évoluer les références de l’observatoire.