Le dialogue citoyen qui s’est tenu de mars à septembre 2019 a permis de révéler les diverses attentes des habitants du territoire en matière de préservation de l’eau dans le cadre du projet Garon’Amont.
Différentes actions hiérarchisées ont ainsi été proposées pour répondre à la pénurie d’eau et sensibiliser les particuliers à son usage dans un contexte marqué par le changement climatique. Ci-après un focus sur trois d’entre elles.
• La mise en place d’un observatoire territorial partagé des économies d’eau agricoles.
L’observatoire permettra de documenter de façon précise et partagée l’usage de l’eau associé à l’activité agricole et définir des niveaux de références techniques sur la consommation pour l’irrigation. Ces données consolidées, actualisées et partagées, permettront de mesurer les économies d’eau passées et d’éclairer les débats sur les économies résiduelles réalisables. Un premier groupe de travail, centré sur les experts en agronomie, doit être organisé à la rentrée prochaine.
• La création d’un conservatoire départemental des zones humidesTerrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. du département
En abritant de nombreuses espèces végétales et animales, les zones humides se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Par leurs différentes fonctions, elles jouent un rôle essentiel dans l’épuration, la prévention des crues et la régulation de la ressource en eau.
Les 5 500 hectares de zones humides recensés sur l’ensemble du territoire Garon’Amont constituent un périmètre particulièrement favorable à l’hydrologie locale, au développement de la biodiversité et de l’agriculture. Dans un contexte marqué par le changement climatique et la crise sanitaire, la préservation de ces milieux vulnérables est une priorité. Un conservatoire départemental des zones humides sera déployé pour assurer leur mise en valeur écologique, agroenvironnementale et pédagogique à l’échelle du département de la Haute-Garonne. Les contacts établis ces dernières semaines par l’équipe dédiée du Conseil départemental de la Haute-Garonne permettent d’envisager la contractualisation, dès cette année, avec des propriétaires de quelques-unes des plus intéressantes zones humides du département.
Une réunion de travail est programmée prochainement avec les associations spécialisées en matière de zones humides.
• L’opération d’expérimentation de prélèvements dans les gravières en substitution de prélèvements en nappe ou rivière a été reportée à 2021, mais le travail se poursuit
La crise sanitaire a contraint la préparation opérationnelle de l’expérimentation des prélèvements dans les gravières afin de réduire l’impact de l’irrigation durant la période d’étiageMoment de l’année où un cours d’eau atteint son débit minimal. Les étiages peuvent être rendus plus sévères par la sécheresse ou les prélèvements d’eau, par exemple, ou encore rendus plus précoces du fait du changement climatique. Suite à la crise sanitaire, l’opération prévue initialement en 2020, est finalement reportée à 2021. Cependant, le travail se poursuit au travers d’expérimentations hydrogéologiquesL’hydrogéologie est la science des eaux souterraines. Elle étudie les interactions entre les structures géologiques du sous-sol (nature et structures des roches, des sols) et les eaux souterraines ainsi que les eaux de surface) et environnementaux. dès l’automne prochain sur une gravièreUne gravière est une carrière d’où sont extraits des granulats utilisés pour la construction, après exploitation les dépressions en résultant se remplissent naturellement d’eau test et la prospection d’irrigants et de propriétaires de carrières volontaires pour préparer l’expérimentation grandeur nature lors de la campagne 2021.