Vue d’ensemble

Etiage 2022, une sécheresse intense qui a nécessité la mobilisation de tous

étiage de la Garonne à Saubens (1)

Les différentes études sur le changement climatique (notamment l’étude Garonne 2050 publié en 2014 par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne) indiquent que les sècheresses seront de plus en plus précoces, plus intenses et plus longues.
La période estivale 2022 est révélatrice de cette tendance, avec une situation de sécheresse exceptionnelle sur le département de la Haute-Garonne, comme sur l’ensemble du territoire français. Cette situation provient d’une fonte précoce du manteau neigeux et de la persistance d’un temps particulièrement sec sur plusieurs mois (6 mois en situation de déficits marqués entre avril et septembre) et accentuée par des périodes répétées de canicules (anomalies de +2.5 à +3.2 °C par rapport aux normales sur les mois de juin à août).
Malgré les très fortes contraintes climatiques, les déstockages historiques réalisés lors de la gestion de l’étiage 2022 ont permis de limiter les impacts sur la qualité les milieux aquatiques, de garantir l’alimentation en eau potable et de satisfaire autant que de possible les besoins agricoles dans sa période la plus sensible.
Les actions engagées dans le cadre du projet de territoire Garon’Amont avec tous les acteurs de la gestion de l’eau ont contribué à cette gestion de crise, avec notamment :

  • le renforcement des volumes mobilisés pour le soutien d’étiage de la Garonne depuis le lac d’Oô (passage de 5 à 8 millions de m3 conventionnés entre EDF et le SMEAG),
  • la poursuite de l’optimisation de la gestion du canal de St Martory par RESEAU 31 (économies d’eau de l’ordre 5 millions de m3 par an depuis 2020),
  • la mobilisation pour la première fois de volumes depuis le bassin du Touch (1 milllion de m3 conventionné à titre expérimental en 2022).
    Pour rendre le territoire plus résilient, il est nécessaire de poursuivre les efforts engagés dans tous les domaines et notamment :
  • développer les solutions fondées sur la nature (445 ha, et bientôt 498 ha, inscrits dans le Conservatoire départemental des zones humides de la Haute-Garonne),
  • améliorer les connaissances sur l’irrigation avec l’observatoire sur les économies d’eau agricoles et aider les agriculteurs à s’adapter à l’aide des diagnostics d’exploitation,
  • poursuivre les actions expérimentales et notamment sur la recharge maitrisée des eaux souterraines.